Jean Marie QUELVEN naît le 31 octobre 1874 au Pouldu, Quéménéven. Il est le deuxième des six fils de Yves, tisserand et de Marie MARCHADOUR.
D’une petite taille, 1m58, les cheveux et les yeux châtains, le visage ovale, il avait un niveau d’instruction primaire (degré 3).
Avant la guerre
Il fait son service militaire du 16 septembre 1896 au 18 juillet 1897 au 19ème régiment d’infanterie de Brest, passe ensuite dans la réserve de l’armée d’active au 6e régiment d’infanterie coloniale de Brest puis dans l’armée territoriale et sa réserve au 86e RIT.
Le 7 octobre 1900, il épouse Marie Catherine Hénaff, 23 ans de Penfrout, qui est la soeur de sa belle-soeur, la femme de son frère aîné. Ses filles naissent , Marie Catherine en 1901, Jeanne en 1903, Louise en 1904.
En 1910, du 18 au 26 mai, il effectue une période d’exercices au 86e RIT en compagnie de Jean Marie Le Page qui sera grièvement blessé au cours en 1916.
Lors du recensement de 1911, il apparaît comme terrassier, vivant à Garn Gamp, avec sa femme Marie et leurs 3 filles Marie, Jeanne et Louise. Son fils Guillaume naît l’année suivante.
Pendant la guerre
Jean Marie Quelven est mobilisé le 3 août 1914 au 86e régiment d’infanterie territoriale de Quimper, surnommé le 86 Coz car y sont mobilisés les soldats les plus âgés (Coz signifie vieux en breton).
Le régiment comprend presque exclusivement des Finistériens, et est affecté à la défense de Brest où ses 4 bataillons débarquent dans la nuit du 5 au 6 août 1914.
Du fait de l’entrée en guerre de l’Angleterre qui ne rend plus nécessaire la présence du 86e RIT à Brest, le régiment s’embarque en train le 24 août pour participer à la défense du camp retranché de Paris.
Après la bataille de la Marne, le régiment suit les troupes françaises avec pour mission d’explorer les zones que la 5e armée vient de parcourir afin de récupérer les chevaux, le bétail, les armes, les munitions, les effets en tous genres abandonnés par les troupes françaises poursuivant l’ennemi. L’Historique du 86e RIT précise que même un chameau fut récupéré.
A partir de début novembre 1914, le régiment est dans Reims occupé aux difficiles travaux de construction des défenses des différents secteurs. Le régiment éprouve ses premières pertes notamment sous le bombardement du 21 au 22 février 1915.
En juin 1915, le régiment est transporté dans le secteur du Chemin des Dames dans l’Aisne, où il restera jusqu’à fin juillet 1916.
Au cours de cette période, Jean Marie Quelven est évacué.
Il décède le 6 mars 1916, à 41 ans, à l’hôpital complémentaire n°29, rue des Douves à Quimper, des suites de maladie contractée en service.
Après son décès
Jean Marie Quelven est enterré au cimetière de Quéménéven.
Son décès est retranscrit le 8 mars 1916 à la mairie de Quéménéven.
Sources
Registres d’état-civil de Quéménéven
Fiche matricule, AD du Finistère (1R-1152 – 1894)
Site Mémoire des Hommes : Sa fiche sur la base des Morts pour la France, Historique et JMO du 86e RIT