Jean Sevère naît à Kergaradec Menez en Cast le 2 mars 1893. Il est le fils de Jean Louis et de Anne Gogo.
Avant la guerre
En 1911, au moment du recensement, à 18 ans, il est domestique meunier à Kerligonan en Quéménéven, chez Hascoët.
Cheveux châtains, les yeux bleus, il est d’une taille moyenne (1,61m), sait lire et écrire.
En 1913, avant son service militaire, il vit à Châteaulin.
Étant de la classe 1913, il est au service militaire depuis le 25 novembre1913 (matricule 1730 au recrutement de Brest-Châteaulin), marsouin au 2e régiment d’infanterie coloniale de Brest quand éclate la guerre.
Pendant la guerre
Le 2e RIC, avec ses 3 326 hommes et 69 officiers, quitte Brest le 8 août pour la zone de Bar-le-Duc.
Avec le 1er RIC, dans lequel est mobilisé Pierre Bossennec, le 2e RIC constitue la 1ère brigade coloniale de la 3e DIC (Division d’Infanterie Coloniale) qui sera décimée à Rossignol, le 22 août 1914.
La division entre en Belgique le 21 août.
Le 22 août, l’ordre est donné de reprendre la marche vers le nord avec les mêmes dispositions que la veille. Le 2e RIC forme la tête du gros de la division. Objectif : rejoindre Neufchâteau en passant par la clairière de Rossignol.
Les hommes sont fatigués par deux marches de nuit consécutives séparées par une journée au cours de laquelle ils avaient manœuvré à travers champs par une température très chaude. Ils n’ont pas mangé depuis 24 heures à cause des déplacements continuels. Ce matin-là, le départ est si brusque qu’ils n’ont pas le temps d’avaler leur café.
Une fois le régiment engagé dans la forêt très dense que traverse la route vers Neufchâteau, il est pris sous les feux des tirs des soldats allemands retranchés dans les fourrés.
Les troupes exposées à des feux d’enfilade subissent en quelques instants de fortes pertes. Menacées d’être encerclées par l’infanterie allemande, elles se replient en lisière sud du bois, tenue par le 2e RIC mais soumise à un feu violent. Le combat va durer toute la journée, dans la forêt d’abord puis aux abords du village de Rossignol, où les troupes coloniales se font encercler.
Le 23 août au matin, le 1er RIC ne comptait plus que 80 hommes et le 2e RIC, 200, sur les près de 7 000 hommes engagés.
Voir article sur la bataille des frontières
Après son décès
Son corps ne semble pas avoir été retrouvé.
Son décès est retranscrit, après jugement, le 10 mai 1920 à la mairie de Quéménéven.
Sources
Registres d’état-civil de Quéménéven (acte de décès)
Registres d’état-civil de Châteaulin
Données du recensement de 1911 sur le site des archives départementales du Finistère
Fiche matricule aux AD du Finistère (1R-1499-1913)
Site Mémoire des Hommes : Sa fiche sur la base des Morts pour la France, JMO du 1er RIC, JMO de la 3e division d’infanterie coloniale