Jean Pierre Marie L’Helgouac’h naît le 5 juin 1888 au bourg de Plogonnec. Il est le fils de Jean Marie, journalier et de Marie Perrine Pennaneac’h.
Avant la guerre
Cheveux noirs, yeux roux, il est d’une taille moyenne (1,64m) et a un niveau d’instruction de fin d’école primaire.
Il fait son service militaire du 7 octobre 1909 au 26 septembre 1911, et passe soldat 1ère classe (matricule 482 au recrutement de Brest-Châteaulin).
En 1912, il écope d’une petite condamnation et de 25 fr d’amende pour « chasse sans permis ».
A la mobilisation, il est célibataire, cultivateur et vit au bourg de Quéménéven.
Pendant la guerre
Mobilisé le 3 août 1914, il rejoint le 118e régiment d’infanterie de Quimper .
Fin septembre 1914, la 22e division d’infanterie est envoyée dans la Somme. Le 118e régiment se trouve dans le secteur d’Albert.
Du 29 septembre au 2 octobre, les combats sont intenses (assauts, bombardements, avancées, replis).
Ensuite, le front se stabilise. Chacun creuse et organise ses tranchées pendant les deux mois suivants.
Il est « tué à l’ennemi » le 26 décembre 1914 à La Boisselle dans la Somme.
Circonstances de son décès
Le 17 décembre, le 118e reçoit l’ordre d’attaquer La Boisselle, tenue par les Allemands. Le 19e RI attaquera simultanément Ovillers, le village voisin.
« Dans la nuit du 16 au 17, le génie doit placer des charges allongées pour détruire les fils de fer ennemis et mettre le feu simultanément à toutes les charges, le 17, à 6 heures du matin. L’attaque se fera à la même heure sans aucune préparation d’artillerie (…) En tête marchera une fraction du génie munie de cisailles » peut-on lire dans l’Historique du régiment.
L’attaque du 17 décembre ne permet guère aux troupes françaises de progresser. Celle du 18 n’aura pas plus de résultats malgré des pertes sensibles. L’attaque de La Boisselle est reprise le 24 décembre et les troupes prennent pied dans le village avec de lourdes pertes.
Le 26 décembre, vers 18 heures « soudainement la fusillade et la canonnade reprennent du côté allemand avec une très grande intensité. L’ennemi cherche à nous tourner par notre droite et à pénétrer dans l’ilot par une brèche existant au pignon sud-est. Accueilli par une vive fusillade, il se retire vivement sans insister ». C’est probablement au cours de ces échanges que Jean Pierre L’Helgouac’h est tué.
Ces épisodes meurtriers d’attaques/contre-attaques se poursuivent jusqu’au 10 janvier. Le 118e occupera le secteur de La Boisselle jusqu’à fin juillet 1915.
Après son décès
Un secours de 150 fr est versé à son père en mai 1915.
Son décès est retranscrit le 9 juillet 1917 à la mairie de Quéménéven.
Sources
Registres d’état-civil de Quéménéven
Fiche matricule aux AD du Finistère (1R-1398 – 1908)
Site Mémoire des Hommes : Sa fiche sur la base des Morts pour la France, Historique et JMO du 118e RI