Pierre Marie Maguer naît le 20 novembre 1894 à Lendu, Quéménéven. Avec sa jumelle Marie Anne, ils sont le quatrième et le cinquième enfant de Alain, cultivateur et de Marguerite Poquet.
Avant la guerre
Cheveux châtains, yeux gris, il est de taille moyenne (1,66m) et sait lire et écrire.
En 1911, lors du recensement, il vit chez son père à Lendu. Il va avoir 17 ans.
Pendant la guerre
Pierre Maguer est mobilisé le 5 septembre 1914 (matricule 987 au recrutement de Brest-Châteaulin) au 48e régiment d’infanterie de Guingamp.
Il passe au 93e RI, régiment vendéen, le 13 janvier 1915, puis au 141e RI le 3 avril 1916.
Blessé le 3 février 1917, il meurt le 7 février des suites de ses blessures à l’ambulance Océan, La Panne, Belgique. Il est alors soldat de la 7e compagnie du 141e régiment d’infanterie.
Circonstances de son décès
Le 141e RI est d’abord presque exclusivement composé de Provençaux. Les importantes pertes subies par le régiment ont par la suite été comblées par des éléments venus de toutes les régions (Bretagne, Normandie…).
Après avoir participé à la bataille de Verdun du 8 février au 22 mars 1916, le 141e régiment est chargé, pendant 2 années, jusqu’en mars 1918, de la défense de l’embouchure de l’Yser, dans les Flandres.
« Ce fut une longue et pénible occupation d’un secteur délicat et dangereux, délicat parce qu’il commande les routes de la Panne et de Dunkerque, dangereux et difficile à défendre parce qu’il est constitué par une faible bande de terrain mi-fangeux, mi sablonneux d’une profondeur moyenne de 800 mètres, dominé en avant par des dunes puissamment organisées par l’ennemi, nids à minnenwerfen, derrière par l’Yser fangeux, véritable bras de mer où croupissent encore les cadavres de 1914. » peut-on lire dans l’Historique du régiment.
Sur le Journal de Marche du régiment, Pierre Maguer apparaît dans la liste des pertes du 3 février, avec un autre soldat blessé et un troisième tué. Sur le JMO, on peut lire « Journée calme. Aucun évènement à signaler ». On ne sait donc rien des circonstances de sa blessure.
Pierre Maguer est évacué sur l’ambulance de La Panne, où il décède 4 jours plus tard, le 7 février.
Après son décès
Il est inhumé dans la nécropole nationale Notre-Dame-de-Lorette à Ablain-Saint-Nazaire dans le Pas-de-Calais, tombe 11645, carré 58, rang 3.
Son décès est retranscrit le 24 avril 1917 à la mairie de Quéménéven
Sources
Registres d’état-civil de Quéménéven
Fiche matricule, AD du Finistère (1R-1518 – 1914)
Site Mémoire des Hommes : Sa fiche sur la base des morts pour la France, Historique et JMO du 141e RI