René Férec naît le 26 mars 1878 à Creach ar Bleiz en Plomodiern. Il est le fils aîné de Alain, cultivateur et de Marie Anne Jézéquel.
Avant la guerre
Cheveux bruns, yeux bruns, il est de taille moyenne (1,62m) et a un niveau d’instruction de fin d’école primaire.
Ajourné pour faiblesse (adénite) en 1899 et 1900, il est jugé « Bon pour le service » en 1901 et effectue son service militaire de novembre 1901 à septembre 1902 au 2e régiment d’infanterie (matricule 2711 au recrutement de Brest-Châteaulin). Un certificat de bonne conduite lui est accordé.
En 1906, il épouse Marie Jeanne Canévet, à Plonévez-Porzay. En 1911, lors du recensement, le couple est installé à Lanzay en Quéménéven, comme cultivateurs, ainsi que les parents et les soeurs de René.
Pendant la guerre
Mobilisé début août 1914, il passe au 88e régiment d’infanterie territoriale de Lorient, le 7 octobre 1914, et part pour le front le 20 novembre de la même année.
Nommé caporal le 27 juin 1916, il meurt le 15 juin 1917 à l’ambulance 3/59 de Villers-Marmery dans la Marne, intoxiqué par les obus à gaz. Il est alors caporal dans la 11e compagnie du 288e RIT.
Circonstances de son décès
Le 288e RIT (nouvelle appellation du 88e RIT depuis le 11 février 1916) est dans le secteur de Villers-Marmery à partir de fin mars 1917. Les compagnies sont occupées à des travaux de boyaux (creusement, consolidation).
Dans la nuit du 10 au 11 avril, le régiment relève le 95e RI dans le secteur des Marquises. Pendant près d’un mois, ce secteur est soumis à de violents bombardements, parfois à gaz asphyxiants, comme le 12 avril.
Le 10 mai, le régiment est relevé, et quitte Villers-Marmery pour Prosnes, à 10 km de là.
A partir du 24 mai, le régiment est mis à la disposition de la 48e division pour le ravitaillement des troupes de 1ère ligne, les inhumations, le service des postes et le transport des munitions. Dans la nuit du 27 au 28 mai, ce sont la 11e compagnie, dans laquelle se trouve Hervé Férec, et la 13e qui prennent la relève pendant 4 jours.
Plusieurs soldats de la 11e compagnie sont blessés ou tués au cours des ravitaillements, 11 d’entre eux disparaissent dans le secteur du Mont Cornillet pris sous les violents bombardements.
La 11e compagnie remonte en 1ère ligne dans la nuit du 4 au 5 juin, jusqu’au 12 juin.
Ce jour là, on peut lire dans le JMO du 288e RIT « Les soldats Férec René et Chénais Jean (11e) ont été intoxiqués par gaz asphyxiants et évacués ».
René Férec décèdera 3 jours plus tard à l’ambulance de Villers-Marmery.
Après son décès
Il est inhumé à la Nécropole Nationale de Villers-Marmery (51 – Marne, France), tombe 461
Son décès est retranscrit le 26 novembre 1917 à la mairie de Quéménéven
Sources
Registres d’état-civil de Quéménéven
Fiche matricule, AD du Finistère (1R-1221 – 1898)
Site Mémoire des Hommes : Sa fiche sur la base des morts pour la France, JMO du 288e RIT