Jean Gourlay (1882-1916) – Vauquois

Jean Gourlay. Coll. personnelle M-T Oliveau

Jean Gourlay. Coll. personnelle M-T Oliveau

Jean Gourlay naît à Brunguennec, Quéménéven le 03 mars 1882. Il est le fils aîné de Jean, cultivateur et de Marie Jeanne Le Bihan.

Brun, aux yeux gris, Jean est très grand pour l’époque (1m72). Il fait son service militaire du 16 novembre 1903 au 18 septembre 1906 dans le 62e régiment d’infanterie de Lorient (matricule 2610 au recrutement de Quimper).

Sur son livret militaire, il est noté qu’il sait lire et écrire, qu’il est un « assez bon tireur » mais que, comme la plupart, il ne sait pas nager.

En 1911, lors du recensement, il a 29 ans et est cultivateur à Brunguennec, chez son père. Le 28 mai de la même année, il épouse Marie Anne Provost à Quéménéven. Ils auront deux filles, Marie née en avril 1912 et Anne Marie, née en janvier 1916.

Pendant la guerre

Mobilisé le 20 août 1914 au régiment d’infanterie de Quimper, il passe en renfort du 46e régiment d’infanterie le 4 octobre 1914.

Evacué le 4 décembre 1914, peut-être blessé au cours de la reconnaissance pendant laquelle son colonel est grièvement blessé, il rentre au dépôt le 10 mai 1915, après avoir bénéficié d’une permission pour venir à Brunguennec. Le 29 octobre 1915, il passe au 89e RI.

Il est « tué à l’ennemi » le 10 mars 1916, aux Côtes Forimont près de Vauquois dans la Meuse. Il est alors soldat dans la 1ère compagnie du 1er bataillon du 89e régiment d’infanterie.

Circonstances de son décès

Après les combats de la Haute-Chevauchée en Argonne, le 89e RI est affecté au secteur de l’Aire où les allemands, impuissants à s’emparer de Clermont-en-Argonne, se sont fixés. C’est dans ce secteur, à proximité de la butte de Vauquois, que Jean Gourlay rejoint le 89e RI fin octobre 1915. En septembre 1915, l’offensive de Champagne se déclenche, mais le résultat escompté n’est pas atteint, et les troupes passent l’hiver dans les tranchées.

En février 1916, commence l’offensive de Verdun. L’activité de l’artillerie s’étend jusqu’à l’Aire. Le 9 mars 1916, les bataillons du 89e RI sont placés en 1ère ligne. La 1ère compagnie du 1er bataillon, dans laquelle se trouve Jean Gourlay, est placée à Forimont, au sud de Vauquois, entre Vauquois et Neuvilly-en-Argonne. Le 10 mars, ils occupent les mêmes positions.

Butte de Vauquois

La nuit du 9 au 10 a été calme. Les patrouilles ont dû faire preuve d’une grande prudence en raison de la lune et de la neige.

Le 10 mars, dans le sous-secteur de l’Aire, l’artillerie ennemie montre une certaine activité sur la 1ère ligne, sur la partie ouest du camp de Forimont qui reçoit une dizaine d’obus de 150 vers 16h45. C’est sans doute dans ce bombardement que Jean Gourlay, qui appartenait à la compagnie stationnant à Forimont, a été tué.

Après son décès

Le décès de Jean Gourlay est officiellement annoncé à la mairie de Quéménéven le 6 avril 1916. « Vous voudrez bien prévenir Madame Gourlay à Quéménéven avec tous les ménagements d’usage » peut-on lire sur le courrier.

Son décès est retranscrit le 15 juillet 1916 à la mairie de Quéménéven.

Jean Gourlay est inhumé dans la nécropole nationale de Vauquois dans la Meuse, tombe 563.

Sources

Registres d’état-civil de Quéménéven

Fiche matricule, AD du Finistère (1R-1290 – 1902)

Site Mémoire des Hommes : Sa fiche sur la base des morts pour la France des Morts pour la France, JMO du 89e RI et de la 10e DI

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