Jean Guillaume Cariou naît le 30 décembre 1896 à Kergoat en Quéménéven. Il est le fils de Yves, cultivateur alors âgé de 41 ans, et de Jeanne Hémon, âgée de 21 ans
Avant la guerre
En 1911, lors du recensement, il est chez ses parents à Kergoat, et est alors âgé de 15 ans.
Pendant la guerre
Cheveux châtains, yeux bleus, il est très grand (1,80m) et a un niveau d’instruction de fin d’école primaire.
Incorporé le 8 avril 1915 au 2e RIC, il est nommé soldat 1ère classe le 16 décembre 1915, puis caporal le 10 février 1916 et passe alors au 6e bataillon de tirailleurs sénégalais (matricule 3421 au recrutement de Brest-Châteaulin). Le 6 avril 1916, il écrit à son copain Jean-Louis Philippe de Kergoat depuis Blida en Algérie, et lui conseille de suivre le peloton des élèves caporaux. Il est alors à la 2e compagnie du 6e bataillon de tirailleurs.
Il disparaît, un an plus tard, au Chemin des Dames, au combat de Hurtebise (Aisne), le 16 avril 1917.
Circonstances de son décès
Le 16 avril 1917 à 6 heures du matin commence une offensive de grande envergure sous les ordres du général Nivelle, avec pour objectif de rompre le front entre Soissons et Reims, sur le plateau du Chemin des Dames. Conjointement les Anglais attaquent le front entre Vimy et Soissons.
L’attaque française se concentre sur 30 kilomètres et rassemble près de 850 000 hommes. Pour les Français, le terrain est peu favorable. Les troupes françaises se situent en contrebas du plateau et se lancent à l’assaut de pentes fortifiées.
Il neige en ce 16 avril 1917. Les conditions météorologiques sont déplorables.
Préférant « ne pas ménager le sang noir pour conserver un peu de blanc », le général Nivelle fait placer les « troupes de choc », constituées par les bataillons africains, à l’assaut sur le secteur le plus stratégique du plateau.
Sur les 15 000 Africains qui s’élancent à l’assaut des crêtes du Chemin des Dames, 1 400 tombent le 1er jour, paralysés par le froid, empêtrés dans les barbelés que la préparation d’artillerie n’a pas détruits et sous le feu croisant des mitrailleuses allemandes.
Lors des deux premiers jours de l’offensive, le 16 et le 17 avril, les bataillons de tirailleurs sénégalais perdent les trois quarts de leurs effectifs.
Les officiers et sous-officiers blancs ne sont pas épargnés, parmi eux le caporal Jean Guillaume Cariou. Ce qu’il reste des unités est relevé dès le 18 avril.
Après son décès
Son décès est retranscrit le 10 avril 1924 à la mairie de Quéménéven
Sources
Registres d’état-civil de Quéménéven
Fiche matricule, AD du Finistère (1R-1564 – 1916)
Site Mémoire des Hommes : Sa fiche sur la base des Morts pour la France
Portail Web du Chemin des Dames (http://www.memorial-chemindesdames.fr) – Dossier sur les tirailleurs sénégalais en 1917